Vous êtes ici dans un espace créé et géré par le site Garage de poche. Ces pages sont réservées aux internautes qui ont envie de faire découvrir leurs collections ou des modèles qu'ils trouvent dignes d'être contemplés sur le weeb. Alors si vous voulez, comme Wilfried, faire découvrir vos petites splendeurs, contactez-moi.

Wilfried, un collectionneur belge d’expression flamande, nous montre une partie de sa collection. Vous avez le choix de naviguer entre le néerlandais et le français. Il a un faible pour les voitures classiques des années cinquante et soixante. La Karmann Ghia est sa préférée. D’autres thèmes sont :
Salon de l'Auto, Auto-Sport, Musées Automobiles, etc… Il y en a qu’on aime à toutes les échelles !
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LE TYPE 3

Vous voulez un peu plus?

Au début des années 1960, VOLKSWAGEN était le premier constructeur en Europe, mais la demande croissante d’une voiture moyenne plus spacieuse et confortable l’obligeait à abandonner sa monoculture. C’était aussi la période où les voitures de toutes marques commençaient à se ressembler.

En septembre 1961, au Salon de Francfort, la « grande » VW 1500 venait enfin diversifier la palette. A côté de la berline deux portes, avec ou sans toit coulissant, fut exposé un cabriolet qui n’entra toutefois jamais en production. C’était le premier modèle lancé par Volkswagen en 12 ans, le troisième après la Coccinelle et le Transporter.
De ce fait, l’usine le baptisa TYPE 3.



La mignonne VW 1500 Type 3 a été reproduite par un tas de fabricants : par Wiking, Lego, Brekina, Roco et Schuco au 1:87 ; par Matchbox au 1:66 ; par Märklin, Dinky Toys, Tekno, Norev, Politoys, Gama et Vitesse au 1:43 ; par Dux au 1:36 ; par Maisto au 1:64 et au 1:24 (custom) ; par Minichamps au 1:43 et au 1:18. Il existe également des modèles en tôle au 1:36 de Kellermann (CKO série Rollo, avec des roues à friction et sans vitres) ; de Bandai, Ichimura et Ichiko ± au 1:18.

Brekina (plastique) et Schuco Piccolo (métal massif) ont réduit la première et la deuxième voiture de famille conduites par mon père, dans les coloris authentiques vert bouleau et turquoise. D’autres teintes disponibles étaient le rouge rubis, l’anthracite, le bleu marin,
le beige safari, le blanc perle…

Vu de l’extérieur, le Type 3 se distinguait de sa petite soeur par sa carrosserie à trois volumes de style ponton, dépourvue de marchepied et enveloppant les ailes. Les adeptes de VW utilisent la dénomination « Notchback » (en anglais) ou « Stufenheck » (en allemand). Grâce à son moteur ultra-plat, le véhicule disposait surtout de deux coffres à bagages, un à l’avant et un autre à l’arrière (assez déroutant pour les mécanos d’ailleurs).

La silhouette caractéristique de la Cox avait fait peau neuve. Et pourtant ce style conforme au goût moderne remontait déjà aux années 1950, avec des précurseurs tels que la Mercedes Type 180 Ponton, dont on voit ici la version 220S grand luxe de 1956, un modèle en résine de Faller. En plus, la nouvelle Volkswagen n’avait toujours pas de caisse monocoque.

Le Type 3 fut bientôt décliné en d’autres versions : en 1962 suivait le break Variant (ou " Squareback") ; et en 1965 le coupé VW 1600 TL ("Fastback" ou "Fliessheck") avec un arrière descendant en biais. Dès 1963, la berline était livrée soit en tenue sobre de VW 1500 N Standard (sans butoirs, à essence normale) ; soit en version Export de VW 1500 S (à essence super).

Cette dernière avait deux carburateurs et se reconnaît par l’apparition de baguettes latérales, d’une poignée chromée sur le bonnet d’avant, de clignotants avant angulaires et de clignotants latéraux, de feux arrière agrandis, de boîtiers catadioptres arrière chromés, et d’un feu de plaque chromé surmonté d’un grand S.
 
Dès 1967, les sigles du coupé et de la berline se fondent en VW 1600 A ou 1600 L. La gamme 1970 présentait un coffre avant rallongé. Jusqu’en 1973, deux millions et demi de Type 3 ont été construits. Une fois les défauts de jeunesse passés, la longévité était son apanage. Il faisait place à une nouvelle génération de Volkswagen : la Passat et un an plus tard la Golf.


Le clash des Teutons

Impossible de résister à un comparatif entre six modèles réduits à l’échelle traditionnelle dite “O”. Mettons-les sur le banc d’essai comme au contrôle technique : identification, direction, visibilité, éclairage, pneus, liaison au sol, carrosserie, mécanique, équipements, sécurité (10 points).

Nous les examinons par paire à la façon d’un test autos : la berline Type 3 de Dinky Toys ou Gama, Norev contre Tekno, Vitesse face à Minichamps. Les quatre premiers sont contemporains de la vraie voiture, alors que les deux derniers sont de facture plus récente. Comment les départager ?

Vue de face : la nervure centrale débouchant sur l’emblème VW et le volant sont partout présents, mais de notables différences se font remarquer. Notez que le moteur se trouve à l’arrière !


DINKY TOYS / GAMA

Les modèles de Dinky Toys et de Gama (dans la série Mini-Mod) ont des dimensions inférieures aux autres modèles alignés. Chez Dinky, toutes les proportions semblent correctes et les grilles d’aération avant et arrière sont bien visibles. Ce n’est pas le cas pour le modèle de Gama, qui a un pavillon trop haut et dont l’arrière semble un peu trop large et trop carré. Dans l’ensemble, celui de Dinky est plus proche de la réalité. Le seul regret concerne la curieuse bavure qui couvre toute la largeur du coffre avant.

L’écusson VW, les pare-chocs, les plaques et les poignées de portes sont moulés dans la masse. Gama utilise le même procédé pour les essuie-glace, qui font défaut chez Dinky. Par contre, les déflecteurs sont absents du moule de Gama. Ce modèle est d’ailleurs le seul à représenter la VW 1500 Standard sans bananes de pare-chocs.

Les deux miniatures sont vitrées et ont un aménagement intérieur simpliste en plastique rouge avec des sièges striés et un volant. Ce dernier est placé dans une position trop horizontale chez Gama, qui a du reste doté son modèle de phares scintillants rapportés et de clignotants soulignés à la peinture rouge. Dinky se contente d’une couche argentée, mais rajoute des feux arrière rouges, que Gama a négligés.

Les parties opérationnelles confèrent une plus-value à ces jouets. Chez Gama, le coffre et le capot s’ouvrent ; chez Dinky, seul le bonnet d’avant est ouvrant (et tant pis pour les fentes et charnières !). Le dessous n’est pas détaillé, mais le châssis Dinky est muni d’une suspension. Les roues ont de simples jantes en alu, chaussées de pneus nervurés noirs. Dinky les a équipées d’une direction ingénieuse, le fameux "Prestomatic fingertip steering" (en appuyant le doigt sur un côté du toit).

Verdict : deux fois PV vierge ; avantage Dinky Toys malgré une visibilité, un éclairage et un châssis améliorables, surtout en temps de pluie (score 8,5).


NOREV / TEKNO

Nous sommes ici en présence de deux modèles réduits à l’échelle 1:43ème véritable et sans parties ouvrantes qui bénéficient de quelques atouts particuliers. Ainsi, non seulement les phares (en plastique translucide pour Norev, du type diamant pour Tekno) mais aussi les pare-chocs sont rapportés. Ils sont bien sûr vitrés et ils ont des déflecteurs, très finement reproduits chez Norev. Le plus spectaculaire sont les amortisseurs à l’arrière qui font danser l’une et l’autre voiture.

De surcroît, Norev fournit des plaques où le numéro d’immatriculation 538LV38 est gravé de manière lisible et a apposé le sigle 1500 en relief sur le capot. Tekno a, pour sa part, équipé son modèle de pneus profilés à flancs blancs et de clignotants latéraux (hélas à peine visibles car moulés dans la masse). En plus, la plateforme de la vraie est reproduite avec quelques détails mécaniques sur le dessous.

Ces modèles accusent tout de même leur âge. Pour ce qui est des clignotants avant et des feux arrière, Norev rappelle Dinky, alors que Tekno a plutôt partie liée avec Gama tout en oubliant les catadioptres. Les pare-brise n’ont pas d’essuie-glace. Le modèle de Norev est entièrement réalisé en matière plastique. Avec le temps qui passe, les flancs et la partie arrière se sont un peu déformés. D’autre part, Tekno noie les détails tels que grilles d’aération sous une couche rouge trop épaisse.

Quelques défauts sont à déplorer. Chez Norev, ils concernent surtout les joints de moulage sur l’avant et l’arrière, les roues trop petites et le dessous non détaillé. Chez Tekno, le montant de porte est trop fin et le traitement de l’intérieur, de couleur jaune, est extrêmement dépouillé. Il présente des sièges sans texture aux dossiers ultra-minces et sans contre-portes. Le volant à deux branches avec demi-cercle a des mérites, mais sa position est trop verticale.

Verdict : quelques points à observer attentivement ; léger avantage pour Norev (score 7).


VITESSE / MINICHAMPS

Passons des anciennes aux modernes. Les premières doivent-elles céder le pas aux dernières ? Pas forcément. Si Vitesse offre une variante avec toit ouvrant et capote repliée en plastique, le résultat global n’en fait pas moins une impression bâclée. Le front est aussi trop large. Par contre, la version 1600 de Minichamps, limitée à 3504 pièces, témoigne d’un niveau de finition supérieur. Il faut dire aussi que les deux modèles portent le logo VW sur leurs enjoliveurs chromés.

La peinture est encore plus pâteuse chez Vitesse que chez Tekno. Il s’ensuit que les grilles d’aération et le logo 1500 en relief (allô Norev) ressortissent à peine. Et revoilà ces joints de moulage peu flatteurs ! Outre des vitres avec déflecteurs subtiles et des phares translucides, le modèle dispose bien d’un rétroviseur et d’essuie-glace gravés dans le pare-brise. Mais à cause du manque de pièces rapportées, les feux arrière peints en rouge semblent trop obliques. Enfin, les jantes reçoivent le même ton que la caisse et le modèle est muni de suspension, mais il semble s’affaisser sur ses roues.

Minichamps, pour sa part, étale tout le savoir-faire des fabricants industriels de nos jours, même s’il faut se passer de parties opérationnelles. La couche de laque, avec des baguettes décoratives sur le front et les flancs, est superbe et fidèle à l’original. Les vitres ont des entourages ; celles d’avant sont ouvertes et offrent un regard sur l’intérieur soigné de couleur grise. Les pare-chocs, les poignées de portes et les phares avec cerclage chromé sont rapportés, tout comme les catadioptres et les feux arrière (en plastique bicolore !).

On peut encore se réjouir d’un rétroviseur intérieur et extérieur, du logo VW 1600 en tampographie sur la malle arrière, de jantes ajourées avec des pneus profilés et d’un dessous super détaillé avec tuyau d’échappement, de pièces moulées dans la masse telles que des clignotants latéraux, le bouchon de réservoir et le lave-glace, jusqu’aux couvercles ronds des barres de torsion. Il n’y a que les essuie-glace un peu trop grossiers qui déçoivent.

Verdict : Minichamps l’emporte de loin, avec une réserve pour la direction (score 9); carte rouge pour Vitesse (score 6).


LES EXTRAS

Quelques-unes de ces miniatures nous réservent une agréable surprise. Quand on soulève le bonnet d’avant de la Dinky Toys, le coffre dévoile une valise en plastique vert et les logements de roues, y compris la roue de secours. Sous le capot de Gama est logée une reproduction sommaire du moteur.

Chez Minichamps, l’aménagement intérieur est stupéfiant, avec des sièges imitant le skaï, des contre-portes striées avec des accoudoirs et des manivelles. Le frein à main, le levier de vitesse et les pédales sont rapportés. Le tableau de bord, avec une surface noire capitonnée, contient 3 cadrans en décalcomanie, un volant à deux branches avec cercle et même le logo de Wolfsburg, une radio et une poignée-passager.

A 30 ans d’écart, Vitesse ne fait pas mieux que Norev. Mise à part la couleur (chocolat pour Vitesse, beige pour Norev), leurs intérieurs sont identiques : un volant à deux branches, le levier de vitesse, le tableau de bord avec boîte à gants, des sièges striés sans contre-portes. A en juger aussi d’après le découpage de la base et les poignées de portes extérieures, Vitesse a carrément réutilisé le moule de Norev.

Bilan : ex aequo Dinky Toys et Minichamps.
Vitesse porte la lanterne rouge.

La morale de l’histoire, c’est qu’aucune miniature n’est parfaite. Il faut toujours se demander si elle a été faite initialement pour être manipulée par des enfants inexpérimentés ou pour être
admirée par des collectionneurs exigeants et chevronnés
(souvent les mêmes qui ont grandi).


Type 3 à grande échelle

Volkswagen 1600 Notchback (modèle de 1967), rouge bordeaux
Maisto éch. 1/24, réf. 31265 (sorti en 2006, aussi disponible en kit)
bon rapport qualité-prix
défauts : le dossier du siège arrière est trop saillant, les roues ne sont pas fixes et le capot ne s'ouvre pas.






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